Pourquoi réaliser un dépistage des IST ?
Le dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) est crucial pour maintenir une bonne santé et éviter les complications graves. En effet, chaque jour dans le monde, près d’un million de personnes contractent une IST. On observe en France une recrudescence des IST depuis les années 2000, avec quelques 77000 cas de chlamydias, 15000 gonocoques, 15 syphilis, 1400 hépatites B, 5000 VIH et 53000 infections à HPV par an.
La détection précoce des IST permet une prise en charge rapide et efficace, ce qui aide à prévenir des conséquences graves telles que l'infertilité, les fausses couches, les grossesses extra-utérines. De plus, se faire dépister permet d'informer et de protéger votre partenaire, ce qui est essentiel pour éviter la transmission des infections.
De nombreuses IST sont asymptomatiques, ce qui signifie que vous pourriez être porteur sans présenter de symptômes visibles. Par conséquent, le dépistage reste le seul moyen fiable de savoir si vous êtes infecté. En cas de diagnostic positif, un traitement approprié peut être débuté immédiatement pour minimiser les risques pour votre santé et celle de votre partenaire.
Quand réaliser un bilan d'IST complet ?
Le moment idéal pour réaliser un dépistage des IST varie en fonction de plusieurs facteurs. Voici quelques situations spécifiques où le dépistage est recommandé :
- Avant d'arrêter le préservatif avec un nouveau partenaire : Il est essentiel de s'assurer que ni vous ni votre partenaire n'êtes porteurs d'une IST avant d'arrêter l'utilisation de préservatifs.
- En cas de doute : Si vous avez le moindre doute ou si vous présentez des symptômes gênants au niveau intime et sexuel, un dépistage est recommandé.
- Après un rapport non protégé : Cela inclut les rapports oraux.
- Si votre partenaire ou ex-partenaire est porteur d’une IST : Dans ce cas, un dépistage est indispensable.
- Tous les trois mois pour les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes.
- Tous les ans pour les personnes originaires de pays à forte prévalence du VIH (Afrique subsaharienne, Caraïbes, Amérique du Sud) et pour les usagers de drogues par injection.
Quels sont les examens nécessaires pour se faire dépister ?
Le dépistage des IST peut inclure divers types d'examens, chacun ayant une spécificité pour détecter certaines infections.
La prise de sang
La prise de sang est une méthode courante et efficace pour dépister plusieurs IST, notamment les infections virales.
Le dépistage du VIH
Le dépistage du VIH est crucial et peut se faire via une prise de sang. Il est recommandé de réaliser ce test six semaines après la dernière exposition à un risque. Un test rapide d'orientation diagnostique (TROD) ou un autotest peut être effectué trois mois après la prise de risque. Un résultat positif doit toujours être confirmé par une prise de sang.
Le dépistage de l’hépatite B
L'hépatite B est une infection virale qui peut être détectée par une prise de sang. La période d'incubation de cette infection est d'un à deux mois, après quoi le virus peut être détecté avec une grande précision.
Le dépistage de l'hépatite C
L'hépatite C est également dépistée via une prise de sang. Comme pour l'hépatite B, il est crucial de détecter cette infection tôt pour éviter des complications hépatiques graves.
Le TROD syphilis
Le test rapide d'orientation diagnostique pour la syphilis peut également se faire par une prise de sang. Ce test permet de détecter rapidement la présence de l'infection et fournit un résultat en quelques minutes qui peut être utilisé en première ligne pour orienter les patients vers des examens complémentaires si nécessaire.
Le prélèvement urinaire
Le prélèvement urinaire est une autre méthode courante pour dépister certaines IST, notamment les infections bactériennes.
Le dépistage des chlamydias
Les chlamydias sont l'une des IST bactériennes les plus courantes. Un prélèvement urinaire permet de détecter cette infection, souvent asymptomatique, mais pouvant causer des complications graves si elle n'est pas traitée.
La recherche de gonocoque
La gonorrhée, également appelée gonocoque, peut être détectée par un prélèvement urinaire. Cette infection bactérienne nécessite un traitement antibiotique pour éviter des complications telles que l'infertilité.
Où peut-on faire un dépistage des MST ?
Il existe divers lieux où vous pouvez effectuer un dépistage des IST, chacun offrant des services adaptés à vos besoins.
Le planning familial
Les centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) offrent des services de dépistage gratuits et anonymes. Ces centres sont particulièrement utiles pour les jeunes et les personnes en situation de précarité.
Le centre de dépistage
Les Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) sont des lieux où vous pouvez réaliser un dépistage gratuit et anonyme. Ces centres sont répartis sur tout le territoire et offrent des services de dépistage.
Dans un laboratoire
Grâce au dispositif “Mon test IST”, un dépistage sans ordonnance et remboursé est directement accessible dans n’importe quel laboratoire d’analyse médicale.
Chez votre médecin traitant
Votre médecin traitant est également une ressource précieuse pour le dépistage des IST. Il peut vous prescrire les examens nécessaires, qui seront remboursés par l'Assurance Maladie. La consultation auprès de votre médecin traitant permet également de bénéficier de conseils personnalisés et d'un suivi médical adéquat.
Que faire en cas de rapport non protégé ?
Après un rapport sexuel non protégé, il est important de réaliser un dépistage des IST dès que possible. En attendant les résultats, continuez à utiliser des préservatifs pour éviter la transmission potentielle des infections. Si vous présentez des symptômes tels que des démangeaisons, des brûlures, des rougeurs ou des écoulements anormaux, contactez immédiatement votre médecin traitant.
Le test de dépistage est-il gratuit ?
Le dépistage des IST peut être gratuit dans certains centres, notamment les CeGIDD et les CPEF. De plus, les tests réalisés avec une ordonnance médicale sont remboursés par l'Assurance Maladie.
FAQ
Comment faire un bilan complet MST ?
Pour réaliser un bilan complet des MST, consultez votre médecin traitant ou rendez-vous dans un centre de dépistage. Votre médecin pourra vous prescrire une série d'examens incluant une prise de sang, des prélèvements urinaires et un examen clinique. Ces tests permettront de dépister une large gamme d'IST, incluant le VIH, les hépatites, la syphilis, les chlamydias et la gonorrhée.
Où se faire dépister les IST sans ordonnance ?
Il est possible de se faire dépister en centre de biologie médicale, sans ordonnance, grâce au dispositif “Mon test IST”. Ce test est gratuit pour l’ensemble des assurés sociaux.
Comment se déroule un test d'IST ?
Le déroulement d'un test d'IST varie en fonction du type de dépistage. Généralement, il inclut une prise de sang, un prélèvement urinaire ou un prélèvement local (vaginal, urétral, anal et/ou pharyngé). Les résultats sont souvent disponibles en quelques jours. Si un test revient positif, votre médecin vous informera des prochaines étapes à suivre, incluant des traitements et des examens complémentaires si nécessaire.
Quand faire un test VIH ?
Il est recommandé de faire un test VIH six semaines après la dernière exposition à un risque. Un test rapide d'orientation diagnostique (TROD) ou un autotest peut être réalisé trois mois après la prise de risque. Un résultat positif doit toujours être confirmé par une prise de sang.
Combien de temps après un rapport faut-il faire un test des MST ?
Le délai pour faire un test des MST dépend de l'infection.
- VIH : 6 semaines après la dernière exposition par la détection dans le sang.
- Gonocoque : 2 à 7 jours après l'exposition.
- Hépatite B : 1 à 2 mois après l'exposition.
- Herpès : 1 à 2 semaines après l'exposition.
- Syphilis : 2 à 4 semaines après l'exposition.
- Trichomonas : 4 à 28 jours après l'exposition.